Kinshasa est aux prises avec le Rwanda, qui l’agresse à répétitions. Cependant, le coeur de l’Afrique semble aussi être une capitale boudée par les dirigeants des grandes puissances. Tout à coup, le président français Nicolas Sarkozy met cap sur la République démocratique du Congo. Officiellement, la France veut défendre, à Kinshasa ses propositions de paix, très controversées sur place, en vue d’un règlement du conflit qui ravage depuis des années l’est du pays. Etrangement, cette mini-tournée conduira Nicolas Sarkozy, outre la RDC, au Congo voisin et au Niger: trois pays africains, dont deux ont en commun d’être riches en uranium.  Le président français est alors accueilli en pompe au Palais national par le président congolais Joseph Kabila, avec lequel il se retire rapidement pour un entretien. Avec son homologue d’abord puis, publiquement, devant le Parlement congolais, le chef de l’Etat français veut profiter de son séjour pour lever les malentendus suscités par sa sortie sur la « coopération régionale » dans l’Afrique des Grands Lacs. Deux mois avant, il avait esquissé une « nouvelle approche » de paix dans la région en suggérant sans détour un « partage » de « l’espace » et des abondantes « richesses » minières dont regorge « l’immense » Congo avec le « petit » Rwanda voisin.