S’étant servi des données manipulées : Monsengo a mentiS’étant servi des données fragmentaires et manipulées pour faire sa déclaration, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a délibérément induit l’opinion nationale et internationale en erreur. Il chercherait à inciter les Congolais à une guerre civile qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Cette attaque frontale et calomnieuse contre la CENI et le candidat numéro 3, déclaré vainqueur, est la énième d’une série de défis qu’à titre individuel (la CENCO ne paraissant pas impliquée), l’Archevêque de Kinshasa n’a cessé de lancer à certains animateurs des Institutions de la République issues des élections de 2006 et dont le tort est de ne pas appartenir à son cercle d’amis. *Le rapport du Centre Carter auquel il se réfère a été contesté par son représentant Rupiah Banda, ancien président de la Zambie. Qu’à cela ne tienne, ce rapport indique pourtant que les irrégularités relevées par les observateurs de son organisation ne remettent pas en cause l’ordre des résultats tel qu’annoncés par le CENI. Et ce, parce que l’écart entre les deux premiers candidats est important.
La dernière déclaration du Cardinal Archevêque de Kinshasa, Laurent MonsengwoPasinyadu 12 décembre 2011, dans laquelle il disait que les résultats de l’élection présidentielleproclamés par la CENI ne sont pas conformes à la vérité et à la justice ne fait que susciter protestation et indignation de la part de tous ceux qui avaient encore une certaine considération de cet homme de Dieu. D’autant plus qu’il s’est appuyé sur quelques dates et chiffres pour étayer cette grave accusation. A l’examen, ces chiffres et dates sont sujets à caution.
Selon le Cardinal Archevêque, le 6 décembre 2011 la CENI aurait crédité le candidat Tshisekedi de 5.927.728 voix sur 17.329.137 suffrages exprimés alors que le 9 décembre 2011, ce candidat se serait retrouvé avec 5.863.745 voix sur 18,144.154 suffrages. C’est qui est totalement faux, lorsqu’on sait qu’au 6 décembre 2011, la CENI avait comptabilisé 5.693.528 voix en faveur de Monsieur Tshisekedi et non 5.927.728 voix. En plus, le Cardinal a estimé que Monsieur Tshisekedi avait perdu par conséquent 64.000 voix entre le 6 et le 9 décembre 2011. C’est qui est aussi faux, car avec 5.864.775 voix proclamées in fine le 9 décembre 2011 contre 5.693.528 le 6 décembre, le candidat Tshisekedi a, au contraire, gagné 171.247 voix sur les 11% de compilation traitées du 6 au 9 décembre 2011. Il n’a donc rien perdu.
Soulignons aussi que pour le Cardinal Monsengwo, il a été compilé 34.000 bureaux de vote entre le 6 et le 9 décembre 2011, ce qui devait apporter plus de voix pour le candidat Tshisekedi. Cette information est aussi fausse, d’autant qu’au 6 décembre 2011, la compilation effectuée par le bureau de la CENI qui portait sur 89% de l’ensemble de 63.865 bureaux de vote disséminés à travers la République concernait 57.019 bureaux de vote. Lorsqu’on ajoute à ce nombre les 3.449 bureaux non compilés pour diverses raisons, le reste à compiler était de 3.397 bureaux de vote et non 34.000 bureaux de vote comme l’affirme le Cardinal.
Il a été manifestement ajouté un zéro au nombre des bureaux restants à compiler à la date du 6 décembre 2011, soit 3.397 arrondi à 3.400. S’agit-t-il d’une erreur ou mauvaise foi de sa part ? Les lecteurs qui nous lisent pourront eux-mêmes trouver de réponses et éviteront de ce fait d’accorder un quelconque crédit à des propos dont l’objectif est connu de tout le monde. Il s’avère, après cette analyse et comparaison, que les données sur lesquelles l’Archevêque de Kinshasa s’est fondé pour tirer ses conclusions ne sont pas conformes à celles publiées par la CENI, de telle sorte que la CENI note que ses sources d’informations ne sont pas véridiques. Tout en étant légalement la seule Institution habilitée à annoncer les résultats provisoires, la CENI invite ainsi la population à se méfier et à se réserver de toute manipulation des chiffres des scrutins du 28 novembre 2011.
Un rapport dénaturé
Fondant son analyse sur le seul rapport du Centre Carter, invoquant quelques irrégularités dans l’organisation des élections, le Cardinal s’y appuie pour disqualifier les résultats publiés par la CENI. Et pourtant, selon Madame Bayakara, Directrice du Centre Carter, les irrégularités relevées par les observateurs de son organisation ne remettent pas en cause l’ordre des résultats tel qu’annoncés par le CENI, « Parce que l’écart entre les deux premiers candidats est important ». Cette partie substantielle du rapport du Centre Carter a été purement et simplement escamotée par le Cardinal.
Il apparaît donc clairement que le Cardinal Laurent MonsengwoPasinya a, d’initiative et sur base de données fragmentaires et manipulées du rapport du Centre Carter, délibérément induit l’opinion nationale et internationale en erreur. Il chercherait à inciter les Congolais à une guerre civile qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Cette attaque frontale et calomnieuse contre la CENI et le candidat numéro 3, déclaré vainqueur, est la énième d’une série de défis qu’à titre individuel (la CENCO ne paraissant pas impliquée), l’Archevêque de Kinshasa n’a cessé de lancer à certains animateurs des Institutions de la République issues des élections de 2006 et dont le tort est de ne pas appartenir à son cercle d’amis.
Lorsqu’on sait que la CENI dispose plus de 169 Centres locaux de compilation des résultats, on ne peut que se demander pourquoi le Centre Carter en devait s’arrêter qu’à 25, qui ne représentent que quelques 14%. Et ce, lorsqu’on sait que ce Centre, répondant au nom de l’ancien président Américain Jimmy Carter avait tous les moyens pour se déployer sur tout le territoire national. En plus, il a reçu mandat permanent d’observation sur l’ensemble du pays. Ceci pour dire que ses conclusions devraient prendre en compte l’ensemble du processus. Malheureusement, ses observateurs ne se sont basés que sur des déclarations, en prenant des informations de la rue pour faire des déclarations officielles. En tirant leur conclusion sur les 25 CLCR, l’intention était de salir tout le travail fait par la CENI, et se surcroit toutes les Institutions de la Rd Congo. Dans son point de presse, le président de la CENI a reconnu que son Institution a enregistré quelques faiblesses, des problèmes mais qui n’ont pas empêché la tenue du scrutin.
Pour lui, le gros de ces problèmes était des actes de violences qui ont perturbé le processus. Selon le pasteur, 3.3349 bureaux de vote n’ont pas fonctionné normalement à cause des violences. Ces bureaux représentent 1.300.000 voix perdues, mais qui n’apportent rien de nouveau. Ce qui a poussé le président de la CENI à dire que même si on octroyait ces voix perdues à l’opposant historique Etienne Tshisekedi, cela ne changerait en rien l’ordre présenté par la CENI.
Rupiah Banda conteste le premier rapport
Le vrai Centre Carter, que représentait l’ancien président Zambien Rupiah Banda n’a pas voulu consacrer l’irrégularité à laquelle le conduisait sa structure. Celle-ci s’est permise de rendre publique une déclaration que l’on qualifie de « post-électorale de la compilation et annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle », qui n’avait reçu la bénédiction de son représentant en Rd Congo. Plusieurs questions apparaissent déjà, au sujet de la justification de cette déclaration. Qu’est-ce qu’elle cache et pourquoi les autres membres de l’équipe des observateurs du Centre Carter n’ont-t-ils pas voulu recueillir l’aval de leur chef direct Rupiah Banda ? D’emblée, il nous est permis de constater que la déclaration est faite en vue de discréditer non seulement les élections qui se sont déroulées le 28 novembre dernier en Rd Congo, mais aussi toutes les Institutions de ce pays. Des élections qui ont connu une participation massive des congolais, malgré quelques irrégularités inhérentes à tout scrutin.
C’est donc un message adressé à l’ensemble de la Communauté internationale, en particulier au Gouvernement américain dont tout le monde sait qu’il est le gendarme du monde. Cette déclaration visait donc une prise de position dans les capitales étrangères. Malheureusement, ces dernières vont seulement déplorer les irrégularités, avant de demander aux contestateurs de recourir aux mécanismes légaux, notamment à la Cour suprême de justice. Ce qui prouve que les chancelleries n’ont même pas tenu compte de cette déclaration qui commençait par une conclusion, avant de chuter par des prémisses.
Quel crédit pourrait-on accorder aux missions d’observations ? C’est la question qui revient sur toutes les lèvres au vu de ce cafouillage entretenu volontairement par ceux qui ne jurent qu’au discrédit de la Rd Congo. Au regard de tout ce qui vient d’être dit, il est permis déjà de croire que les Congolais n’accorderont aucun crédit à d’autres missions d’observation, peu importe leur pays d’origine. Cela, parce que la rigueur à laquelle dont on reconnait le Centre Carter, on ne pouvait pas penser qu’elle tomberait aussi bas dans l’exercice de ses fonctions, avant de se ressaisir. D’ailleurs, prochainement le pays réfléchira par deux fois pour se décider sur qui inviter pour l’observation des élections.
L’Avenir/DCI
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