Monday, February 6, 2012


Football : le Al-Ahly du Caire, un club mythique face à la violence

Les joueurs du Al-Ahly  du Caire quittent le terrain juste après le coup de sifflet final alors que des supporters envahissent la pelouse, le 1er février 2012.
Les joueurs du Al-Ahly du Caire quittent le terrain juste après le coup de sifflet final alors que des supporters envahissent la pelouse, le 1er février 2012.
Reuters / Stringer


Soixante-treize morts et un millier de blessés. C'est le bilan provisoire du match qui a opposé le mercredi 1er février, dans le stade de Port-Saïd, les équipes égyptiennes du club Al-Masry SC et du célèbre  Al-Ahly du Caire, le club le plus titré d'Afrique qui vient de vivre une page sombre de son histoire.

« Il y a très peu de clubs dans le monde qui n'ont pas le droit de perdre un seul match, Al-Ahly en fait partie », déclarait il n'y a pas très longtemps Manuel José, l'entraîneur portugais de l'équipe depuis les années 2000. Cette affirmation du coach prouve à quel point le club cairote compte dans le paysage du football africain.
Al-Ahly, qui signifie en arabe « le National » est fondé en 1907 par des étudiants patriotes égyptiens en lutte contre le colonisateur anglais. A l’époque, ils sont très engagés dans le combat contre le colonialisme. Très vite, l’équipe s’impose comme l’emblème de la liberté, à l’instar de son voisin, le Zamalek Sporting Club qui représente la bourgeoisie. En 1925, Al-Ahly devient une équipe totalement égyptienne et la carte de membre est uniquement attribuée au détenteur d’un passeport national.
Un palmarès énorme
Al-Ahly remporte sa première coupe d'Égypte en 1923 et compte dans ses rangs Mokhtar El-Tetch, l’un des meilleurs joueurs égyptiens de tous les temps qui a donné son nom au stade. Une enceinte devenue trop petite et qui ne peut plus accueillir les supporters.
Le club du quartier d'El-Guezira, dont l'écusson est frappé d'un aigle censé représenter la force, l'audace et la détermination, est de loin le plus titré du pays et même du continent. Vainqueurs des sept derniers championnats d'Egypte, détenteurs du record de victoires en Ligue des champions d'Afrique (6), vainqueurs de quatre Coupes d'Afrique des vainqueurs de coupe, les « diables rouges », détiennent plusieurs records. En 2005, sous la houlette du Portugais Manuel José, Al-Ahly remporte le championnat sans jamais avoir été battu. Avec 24 victoires sur 26 matches, les joueurs récoltent 74 points sur 78 possibles, un  record. Le palmarès du club compte plus de 100 titres.
Des supporters très actifs durant la révolution

Les supporters sur la pelouse à Port-Saïd après la recontre entre le Al-Ahly du Caire et Al-Masry , le 1er février 2012.
Reuters / Egypt Tv
Club le plus populaire et de loin en Afrique, Al-Ahly compterait selon la Fédération internationale de football (Fifa) quelque 50 millions de supporters à travers le monde. Dans le pays, on appelle les fans les plus ardents, les «Ultras». Au début de l'année dernière, ils ont participé à la révolte qui a fait chuter le président Hosni Moubarak. Sur la place Tahrir, au milieu des protestataires, ils ont défié la police jour et nuit. Sans eux, la révolution n’aurait sans doute pas connu la même finalité.
Qui sont-ils ? Selon Yasser Thabet, journaliste spécialiste des sociétés arabes et moyen- orientales interrogé par le magazine Yards, les « Ultras » seraient le reflet de la jeunesse confrontée à un avenir incertain. Touchés par le chômage, ils rejettent la corruption des gouvernants et se sentent ignorés par le pouvoir comme l'explique l'un d'entre eux dans le mensuel sportif.  « Le virage, c'est une façon d'exister. C'est un monde parallèle qui nous permet d'exister. Il est impossible de dire ce qu'on veut dans la rue, donc on s'exprime dans les stades ».
Depuis très longtemps, les stades égyptiens sont devenus des tribunes où l'on exprime sa colère. Hier, cette colère a dégénéré dans des circonstances confuses faisant au moins 73 morts.

Trois internationaux égyptiens et membres de l'équipe d'Al-Ahly ont décidé de prendre leur retraite sportive suite au drame de Port-Saïd. Traumatisés par ces évènements, Mohamed Aboutrika (33 ans, 78 sélections), Emad Moteab (28 ans, 63 sélections) et Mohamed Barakat (35 ans, 70 sélections) ont annoncé la fin de leur carrière.

Les négociations politiques sous prétexte d’éluder la tension postélectorale ne sont pas à l’ordre du jour, tranche le ministre L. Mende


Dans un point de presse musclé comme il en a pris l’habitude, le ministre Lambert Mende, en sa qualité de porte-parole du gouvernement, a exclu tout projet de dialogue politique proposé dans certains milieux pour décanter la crise née des contestations des résultats des élections
Lambert Mende : « Il est rétrograde de vouloir imposer un retour à des négociations ». Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer des négociations à la suite des erreurs ou irrégularités enregistrées lors du scrutin du 28 novembre 2011. Pour couper court, le gouvernement, par la bouche de son porte-parole, rejette toute proposition de vouloir imposer un retour à des négociations. « Tout dialogue doit respecter la Constitution et les lois de la République ».

Situation sécuritaire, proclamation des résultats provisoires des élections législatives, négociations politiques, mise en œuvre de la Taxe sur la valeur ajoutée, invisibilité du président de la République, mise en résidence surveillée d’Etienne Tshisekedi, affaire Chalupa… autant de points qui ont figuré au menu de la conférence de presse tenue, le vendredi 3 janvier 2012, par le ministre des Communications et des Médias, Lambert Mende Omalanga.

Sur le plan sécuritaire, le ministre s’est voulu rassurant. «Hormis les conséquences de l’agitation frénétique de certains acteurs politiques autour des résultats des élections législatives dont la proclamation provisoire est intervenue récemment, la situation sécuritaire de notre pays se caractérise par une accalmie relative», a-t-il dit.

Quant à la suite de la proclamation des résultats provisoires des élections législatives, le gouvernement s’en félicite, malgré de nombreuses réclamations électorales enregistrées ici et là. «Notre système démocratique n’est sans doute pas encore parfait. Nos élections non plus (…) mais nous devons être conscients que c’est tout ce dont dispose le peuple congolais pour faire entendre sa voix», a déclaré le porte-parole du gouvernement. Pour lui, il n’y a ni crise politique et institutionnelle ni débâcle ni apocalypse.

«Aussi imparfaites qu’elles aient pu paraître, les élections de novembre 2011 et à venir sont nos élections. Ce sont les élections faites par des Congolais pour des Congolais», a prévenu Lambert Mende à tous les partenaires qui remettent en cause le scrutin, voulant ainsi imposer leurs points de vue.

Pas de négociations 

« Il est donc déplacé et rétrograde de vouloir imposer un retour à des négociations comme solutions face aux cas d’erreurs ou d’irrégularités constatées dans l’organisation de ce scrutin », a dit Mende. «La Constitution et les lois de la République nous font obligation de gérer de tels cas par des voies du contentieux juridictionnelles», a-t-il poursuivi. Le ministre a été tranchant : « dialoguer ? oui, pour améliorer et perfectionner notre démocratie naissante. Mais pas de négociation du type de partage du pouvoir ».

A cet égard, le ministre Mende a indiqué que tout en affichant sa pleine disponibilité à collaborer avec tous les Congolais soucieux du devenir de notre pays sans discrimination idéologique, le président de la République a sifflé « la fin, dans notre pays, d’une époque où l’alternance au pouvoir ne répondait à aucune norme démocratique, et où le financement du processus électoral était essentiellement assuré par la communauté internationale ».

La question que soulève le ministre Mende est celle de savoir pourquoi avoir organisé de si coûteuses élections pour ensuite faire fi de leurs résultats au profit de négociations de type «Dialogue inter congolais» entre acteurs politique ? « Le choix du peuple doit être impérativement respecté par tous », a insisté le ministre de la Communication et des Médias.

Il a aussi été question des «rumeurs de mise en résidence surveillée et de déportation» du président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, vers l’intérieur du pays. «Je suis en mesure de démentir de manière catégorique ces informations qui procèdent manifestement de la radicalisation de la stratégie de la tension mise en œuvre depuis la période préélectorale par le parti de M. Tshisekedi», a dit Lambert Mende, avant d’ajouter que personne n’interdit à M. Tshisekedi de sortir si sa sortie ne trouble pas l’ordre public.

Le porte-parole du gouvernement n’a pas oublié de parler de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps en RD Congo. Selon lui, la mise en œuvre de la TVA depuis le 1er janvier dernier vise l’atteinte de deux objectifs, à savoir répondre à l’appel du chef de l’Etat à améliorer la vie sociale des Congolais par la collecte des revenus additionnels consistants à y affecter et disposer de moyens suffisants pour financer la reconstruction du pays. En cela, le président a proposé un projet intitulé «La révolution de la modernité».

Rich Ngapi/Le Potentiel

Les Etats-Unis disposés à renforcer leur soutien militaire à la RDC dans le cadre de Africom pour la sécurisation de l’Est du pays


Le ministre de la Défense a reçu du chargé d’affaires des Etats-Unis en RDC un message du gouvernement américain indiquant que Washington est disposé à renforcer son dispositif militaire du cadre de la Force américaine pour l’Afrique (Africom) pour liquider le mouvement rebelle ougandais LRA dans tous les pays de la région où ce groupe armé sème le désordre
Le chargé d’affaire des Etats-Unis d’Amérique en République démocratique du Congo (RDC), M. Laeuchli, a informé vendredi à Kinshasa le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Charles Mwando Nsimba, de la volonté de son pays de renforcer son soutien militaire à la lutte contre la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).

« Les deux personnalités ont examiné la possibilité de mettre un terme définitif aux activités de destruction et de nuisance du groupe armé LRA dans la Province Orientale dans les pays voisins. C’est donc dans le cadre de la Force américaine pour l’Afrique l’Africom) que les Etats-Unis entendent apporter leur expertise militaire aux armées des pays touchés par cette gangrène », a expliqué une source autorisée du ministère.

Il s’agit a-t-elle précisée, de la RDC, de la République centrafricaine du Sud-Soudan et de l’Ouganda.

Le centre de santé à L’Emg/Fardc

Dans la journée du même vendredi 3 février 201 2, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a visité le centre de santé réhabilité dans l’immeuble abritant l’Etat-major général des forces armées de la RDC (FARI)C) au Mont Ngaliema.

Selon son directeur général, le colonel Gilbert Kabanda, ce poste de santé à la capacité humaine et matérielle d’assurer les premiers soins au personnel de l’Etat-major général et du cabinet du ministre de la Défense des Anciens combattants aux heures de service. « Il peut prendre en charge des personnes  souffrant de diabète,  d’hypertension et d autres cas, graves », a-t-il souligné.

Ce centre médical comprend une salle de réception un bureau, une salle de soins et une salle d’observation équipée d’un matériel de contrôle pour les premiers soins administrés aux patients. Il peut aussi assurer le contrôle des personnes souffrant d’une maladie cardiovasculaire et de la tension artérielle. Cette dernière fait actuellement l’objet d’une campagne de sensibilisation et de contrôle chez les militaires dans toutes les onze (11) formations médicales militaires de Kinshasa.

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